VIELLA
Le 26 juillet 1944, opération allemande à Viella contre le P.C. MILLERET "CARNOT" du C.F.P. Le chef, Jean de MILLERET (alias « Carnot ») s’était installé à la ferme Ricau, dans le secteur entre LABARTHÈTE et VIELLA, car il savait pouvoir compter sur des amis de confiance. Une forte colonne venant de Pau abat deux hommes du maquis au carrefour d'Aurensan. Scindés en plusieurs éléments, les uns ratissent la campagne à la recherche de maquisards, d'autres s'avancent vers le bourg de Viella. Deux hommes attendent sur la route le lieutenant ALLAVENA "AUTERIVE" qui doit arriver de Lasserade. Ils sont surpris par l'irruption de la colonne ennemie. Le premier DARRICAU, est tué ; son compagnon VARINI est capturé. Son cadavre sera retrouvé dans un champ quelques centaines de mètres plus loin. Des groupes d'allemands battent les environs. Ils cernent plusieurs maquisards dont le chef TISON dans un bosquet. Ils se rendent sauf Sanchez RODRIGUEZ qui s'échappe et SERRANO qui est mortellement blessé. La ferme BELLARDE, siège du P.C. MILLERET réduit à quelques membres, est également cernée, les occupants ont été avertis et le capitaine DANGOUMAU et les propriétaires font disparaître armes et documents. Les allemands ne trouvent rien, ils alignent contre un mur les époux BELLARDE, puis DANGOUMAU, et le jeune ABADIE sont emmenés à Viella. L'officier des détails DURRIEUX caché dans le chai de la ferme est trouvé et un soldat l'abat d'une rafale.
En début de matinée, vers 7h00, tout le village de VIELLA est occupé par des cohortes ennemies ; des otages suspectés d’appartenir à la Résistance sont pris parmi les Viellanais. Vers 14 heures, les principaux suspects, viellanais et maquisards, passent devant un soi-disant "conseil de guerre", commandé par un colonel allemand ; on 'juge" les 13 hommes restants : 6 sont relâchés, mais 7 sont condamnés à mort ; les otages sont libérés, dont les frères Laborde et M. Wintreber. Des résistants réussissent aussi à camoufler leur appartenance au maquis, comme le jeune Abadie, qui avait participé au sabotage de l’arsenal de Tarbes, et Jean Dangoumau, adjoint de Milleret, qui a été pris à la ferme du Guit. Malheureusement, sept autres maquisards sont convaincus de leur appartenance à la brigade Carnot et sont condamnés à être fusillés. En fin d’après-midi, ils sont emmenés en camion sur la route de Labarthète. On les fait descendre sur le bord de la route, à l’extrémité du Pédéouen, au milieu des fougères où ils sont immédiatement abattus. Ce sont ainsi 13 maquisards du Corps Franc Pommiès qui trouvent la mort au combat à Viella en ce 26 juillet 1944, tués les armes à la main ou fusillés le soir même.